NOSTALGIE

  • 26 novembre 2020

Depuis mon plus jeune âge, j’ai été attiré par la peinture. Mes premiers instruments, je les ai trouvés dans les tiroirs du petit bureau qui meublait notre modeste pièce à vivre. Mes nombreuses sœurs y déposaient leurs vieux crayons à maquillage, restants de vernis à ongles, poudriers usagés. Ils furent mes premiers outils de dessin. Du carton d’emballage récupéré dans la rue me servait de support.

Aujourd’hui encore je ne sais pas bien m’aider d’instruments neufs qu’on vend dans les magasins de beaux-arts. Une fois que j’ai acheté des pinceaux, leur apprêt trop parfait me rebute. Je les oublie dans un coin de mon atelier. Je les retrouve quand ils ont perdu de leur éclat. Alors, je les taille, les raccourcis, les passe à la meule ou au papier de verre. Ils deviennent ainsi mes véritables outils de travail. La nature me propose parfois des instruments gratuits sans les couvrir de vernis ni les présenter dans des sachets plastiques : ne vous étonnez  pas un de ces jours de me voir créer en me servant d’un morceau d’écorce, d’une herbe des champs ou de la poussière des chemins !

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