Sainte-Victoire
Nous allons à Sainte-Victoire. La montagne en impose dans le paysage.
Elle est toute bleutée derrière ce pin noir qui ressemble à un grand fantôme. Est-ce lui, le Maître d’Aix, qui vient planer comme une ombre sur moi ? Je l’oublie et je fonce !
L’œuvre terminée sur le chevalet.
Détail
Détail
Le tableau achevé.
Milieu de journée : nous allons déjeuner à Puyloubier dans un petit café-restaurant adorable situé au cœur du village : « Café Sainte-Victoire ». Nous sommes installés sur une petite place arborée près d’une fontaine. Tout est bien. Le cadre, la tranquillité, le service et les mets tout simplement délicieux. Je le recommande ! J’ai pris un verre de vin blanc du cru d’ici. Je voudrais bien y retourner pour renouveler ces plaisirs mais aussi pour peindre ce lieu infiniment agréable. Je crois que Salomé n’a bu que de l’eau. Au cours de notre petite collation je lui demande si elle aime lire. C’est ainsi que j’ai appris que Salomé adorait le Petit Prince. Je lui dis que pour moi c’est un Chef-d’œuvre d’écriture et puis je l’informe que pour l’après-midi je ferai des croquis
Je me demande toujours, lorsque je m’en retourne de Sainte-Victoire, si j’avais pu connaître Cézanne, aurions-nous pu devenir des compagnons pour peindre dans le paysage ? Comme ont pu le faire avant nous les peintres naturalistes de l’école de Barbizon : Camille Corot, Charles François Daubigny, Jean François Millet et tant d’autres ?
Mais je crois bien que Cézanne était un Ours solitaire comme moi ! Nous n’aurions donc pas pu faire un long chemin ensemble.
J’ai laissé Salomé à Aix. Il me tarde de rentrer, montrer le fruit de mon travail à Christine et mesurer le degré de son admiration.
À bientôt pour de nouvelles créations!